Le verdict est tombé...

La cour d'assises de la Réunion a condamné vendredi à des peines allant de un à dix ans de prison les huit co-accusés de la mort de Johnny Catherine, ex-champion du monde de boxe française, tué lors d'une expédition punitive. La peine la plus lourde - dix ans de réclusion criminelle - a été prononcée contre les deux principaux meneurs de la bande, André Capelin, auteur du coup mortel et David Hoarau. La cour d'assises n'a pas retenu la qualification d'assassinat pour laquelle ils étaient jugés. Elle les a condamnés pour coups mortels aggravés, considérant qu'ils n'avaient pas eu l'intention de tuer.

Le 26 décembre 2004, Johnny Catherine, ex-champion du monde et d'Europe de boxe française avait été tué à Saint-François, sur les hauteurs de Saint-Denis, par un groupe de neuf personnes dont son propre fils âgé de 15 ans. Ce dernier doit comparaître devant la cour d'assises des mineurs. Les accusés ont expliqué au cours des débats, qui ont duré huit jours, qu'ils ne supportaient plus ses agressions répétées et qu'ils voulaient se venger.

Dans son réquisitoire l'avocat général François Basset a, lui aussi, relevé que Johnny Catherine avait une "personnalité controversée", à la fois "un excellent père de famille et un cogneur qui n'acceptait pas la contradiction". "Le coq de Saint-François - surnom donné à l'ex-boxeur - était un champion déçu et déchu", a-t-il dit. "Vexé par ses dernières défaites, il a voulu inspirer la crainte et savait ce qui allait lui arriver", a-t-il ajouté.

À l'annonce du verdict, les accusés, pour certains en pleurs, ont demandé pardon à sa famille tandis que les proches de Johnny Catherine ont quitté rapidement la salle d'audience, déclarant qu'ils s'en remettaient à la "justice divine" pour punir les auteurs de sa mort.

Avec l'AFP.

ffb